La Procréation Médicalement Assistée

Définition et déroulement
ma situation

Comment va se dérouler la première consultation ?

Cette consultation est fondamentale, elle permet de parler, dans un climat d’écoute et de confiance, de votre problématique. Il s’agit d’un entretien où nous allons vous poser des questions qui vont permettre de mieux cerner votre problématique et éventuellement de commencer à trouver des pistes d’explications à votre infertilité.

Ces questions permettent aussi de dépister d’éventuels facteurs de risques importants à connaitre pour protéger votre santé.

À l’issue de cet entretien, et en fonction de la situation, nous vous prescrivons des examens à effectuer ou à réactualiser. Les examens récents seront bien évidemment étudiés pour vous éviter de les refaire inutilement, il est donc important de les apporter.

Mon conjoint doit-il être présent ?

Il est toujours bienvenu, car les antécédents des deux membres du couple sont importants à connaitre et les explications données vous concernent tous les deux. Cependant, si sa présence n’est pas possible ce premier jour, il peut venir à la deuxième consultation.

Y aura-t-il un examen médical lors de cette consultation ?

En général, il n’y a pas d’examen clinique lors de ce premier entretien, mais chaque cas est particulier.

Et ensuite ?

Nous prévoyons un 2ème rendez-vous pour analyser ensemble vos résultats, éventuellement les compléter par une échographie, vous les expliquer et vous exposer les stratégies de traitement les plus adaptées. Les indications, limites, intérêts et risques de la technique de Procréation Médicalement Assistée (PMA) choisie vous seront expliqués en détail.

Devenez acteurs, avec nos conseils, notre soutien et notre accompagnement, de votre traitement. Ce rôle nous parait important pour mener à bien votre projet, sereinement et en confiance.

Le parcours PMA en question

Quels sont les examens à faire pour la femme ?

Les examens à réaliser par la femme sont présentés dans notre page « bilan ».

Quels sont les examens à faire pour l’homme ?

Les examens à réaliser par l’homme sont présentés dans notre page « bilan ».

Mais la PMA… C’est quoi ?

La PMA (Procréation Médicalement Assistée) est le synonyme de l’AMP (Assistance Médicale à la Procréation). Elle définit les techniques de traitement médical « avec manipulations de gamètes ». Les gamètes sont les cellules reproductrices : ovocytes (ou ovules) chez les femmes et spermatozoïdes chez les hommes.
La PMA rassemble les inséminations artificielles avec sperme du conjoint (IAC) ou de donneur (IAD). Elle inclut également les procédures de Fécondation in vitro conventionnelle (FIVc) ou avec micromanipulation des spermatozoïdes (FIV-ICSI).

La stimulation simple (ou induction simple de l’ovulation) est une autre technique qui n’entre pas à proprement parler dans le champ législatif de la PMA, mais qui a toute sa place dans certaines indications.

Toutes les techniques récentes actuellement validées scientifiquement (ICSI, IMSI, Time-Lapse, exploration de la réceptivité endométriale…) sont disponibles dans notre Centre.

Une insémination artificielle, en quoi ça consiste ?

Après une échographie de validation en tout début de cycle, la femme prend un traitement hormonal généralement par voie injectable sous-cutanée, qui est destiné à optimiser la qualité de l’ovulation pour augmenter les chances de fécondation et donc de grossesse.

Au moment de l’ovulation, nous déposons des spermatozoïdes au fond de l’utérus (le prélèvement de sperme sera fait le matin même, selon la même méthode que pour un spermogramme). Le geste d'insémination est indolore, il est réalisé au moyen d'un petit cathéter (tube très fin et très souple).

L’insémination est suivie d’une phase de traitement par progestérone naturelle pour optimiser la nidation de l’embryon. La dernière étape est le test de grossesse par prise de sang 2 semaines plus tard.

Les taux de grossesse sont entre 12 et 15 % par cycle.

Et la FIV… qu’est-ce que c’est ?

Le principe de la FIV

La Fécondation in Vitro consiste à mettre en présence ovocytes et spermatozoïdes en vue de fécondation, in vitro, c’est-à-dire dans des petites boites contenant un milieu de culture spécifique au laboratoire spécialisé en biologie de la reproduction.

Pour cela, il faut des spermatozoïdes prélevés le jour même au laboratoire (comme pour un spermogramme) et des ovocytes fécondables, c’est-à-dire matures.

Les taux de grossesse varient en fonction de nombreux paramètres entre 25 et 40 % par cycle.

Les étapes d’un protocole de FIV

Étape 1 : la « stimulation ovarienne (ou hormonale)

La stimulation ovarienne (ou « induction de l’ovulation ») consiste à faire mûrir les ovocytes.Pour que les ovocytes soient fécondables, on administre un traitement de stimulation hormonale destiné à les faire mûrir en synchrone pour à recueillir plusieurs ovocytes matures le jour de la ponction des ovaires.

Ce traitement se fait par injections sous-cutanées quotidiennes. Il nécessite une surveillance échographique (faite au cabinet) et des dosages hormonaux réalisés par prise de sang au laboratoire.

Afin de diminuer la pénibilité du traitement, nous limitons au maximum les examens de surveillance, mais ceux-ci sont nécessaires pour individualiser et adapter en permanence le traitement et ainsi vous garantir les meilleures chances de succès.

Étape 2 : la ponction ovarienne

La ponction ovarienne consiste à récupérer les ovocytes. Elle se fait sous guidage échographique : on place un guide sur une sonde d’échographie endovaginale et on ponctionne au moyen d’une longue aiguille chaque follicule mature pour recueillir l’ovocyte et le liquide folliculaire.

Les prélèvements sont conservés dans une valise thermostatée à 37 °C pendant toute la durée de la procédure afin de ne pas créer de choc thermique. Tous les tubes sont identifiés, comptés et apportés de façon sécurisée au laboratoire.

Les ovocytes seront ensuite comptés, leur qualité sera évaluée et ils seront mis en fécondation avec les spermatozoïdes (préalablement sélectionnés).

La ponction se fait au bloc opératoire sous une brève anesthésie (générale, le plus souvent, mais d’autres anesthésies sont possibles).

Source : Merck - Serono

Étape 3 : le transfert embryonnaire

Le transfert embryonnaire signifie que l’on replace un ou deux embryons dans la cavité utérine.Il se fait en général 3 à 6 jours après la ponction, à condition qu’on ait obtenu au moins un embryon de bon développement morphologique (cette qualité est appréciée au microscope par les Biologistes).

Un ou deux embryons pourront être replacés dans l’utérus au moyen d’un petit cathéter (tube) fin et souple. Ce geste est fait au laboratoire, dans une salle dédiée. Il est généralement totalement indolore.

Une fois le transfert fait, pas de crainte : les embryons sont replacés dans les petits replis de la muqueuse utérine, ils ne peuvent pas tomber ! Vous pouvez donc reprendre le cours de votre vie, en évitant les toxiques (alcool, tabac, médicaments interdits pendant la grossesse…).

Il n’y a pas, en règle générale, de raison scientifique de restreindre votre activité, sauf si vous avez des douleurs ou si vous en ressentez le besoin.

Sauf dans des cas particuliers, les rapports sexuels ne sont pas interdits au décours du transfert embryonnaire.

Source : Merck - Serono

Et après ?

Le traitement post ponction consiste à un apport de progestérone naturelle parfois associé à d’autres traitements adjuvants en fonction des situations particulières. La dernière étape est, comme pour l’insémination artificielle, le test de grossesse par prise de sang 2 semaines plus tard.

Et s’il y a des embryons supplémentaires ?

À condition qu’ils répondent à des critères qualitatifs stricts et que vous ayez donné votre accord au préalable, les embryons supplémentaires peuvent être vitrifiés (préservés par cryogénisation). Ils permettront un ou plusieurs transferts ultérieurs sans avoir à repasser par tout le process stimulation/ponction. La vitrification (ou congélation) n’est pas toujours possible, cela dépend du nombre et de la qualité des embryons obtenus.

Mais alors… Ça marche à tous les coups ?

Malheureusement non ! Même si on replace des embryons de bon développement (les Biologistes nous renseigneront sur leur qualité), au bon endroit (dans un utérus bien « préparé »), il faut encore qu’ils poursuivent leur développement après le transfert.

On estime que le taux d’implantation des embryons varie de 10 à 40 % en fonction de leur qualité.

Dans notre centre, les taux de grossesse sont supérieurs aux taux nationaux :

Le pourcentage de réussite en FIV

Le taux de réussite en protocole de FIV varie selon plusieurs critères, dont l’âge :

Il peut arriver qu’une tentative de FIV, même bien menée, ne permette pas de transfert d’embryons parce que la qualité de la fécondation ou du développement des embryons ne sont pas suffisants pour vous assurer des chances de grossesse raisonnables.

Il s’agit de cas particuliers qui sont toujours analysés avec vous et dont nous tirons des informations pour la suite de vos traitements.

découvrez le parcours de PMA et de FIV