Mon parcours de Procréation Médicalement Assistée

Toutes les réponses aux questions que vous vous posez
ma situation

Qu’est-ce que je dois changer dans ma vie pendant ma PMA ?

Même si les traitements de PMA nécessitent de la rigueur dans leur suivi, les protocoles ne sont pas synonymes de vie monastique ! Pendant un traitement de FIV, on peut vivre normalement : travailler, sortir, faire l’amour, faire un peu de sport, boire un peu d’alcool de temps en temps... Sans excès, mais il ne sert à rien de « s’arrêter de vivre ».

Le traitement est très généralement compatible avec une vie normale et s’il impose quelques contraintes (ne pas oublier les injections, venir aux rendez-vous de suivi de traitement), elles ne doivent pas paralyser totalement votre vie sous peine de « craquer » !

Le traitement hormonal, qu’est-ce que c’est ?

La plupart des traitements hormonaux prescrits sont administrés par injection sous-cutanée, que vous pouvez vous faire vous-même (ce que font la majorité des patientes), ou le faire faire par une infirmière.

Parfois, c’est le conjoint qui réalise les injections, ce qui lui permet de s’impliquer davantage dans le traitement. Chaque couple gère cela comme il le souhaite.

Les injections en elles-mêmes ne sont pas ou peu douloureuses, elles se font dans la peau du ventre ou de la cuisse, le soir (entre 18h et minuit), à heure régulière (à 1h près).

en savoir plus sur les injections

Que faire si je n’ai pas pu faire mon injection en temps voulu ?

Il est recommandé de ne pas dépasser une heure de décalage dans vos injections entre deux jours successifs, mais la tolérance est en fait supérieure. En cas d’oubli ou de retard, pas de panique, faites votre injection dès que possible. Il est recommandé de ne pas sauter de jour, ce qui risquerait de compromettre l’efficacité du traitement.

Quels seront les effets des hormones sur moi ?

Comme pour la pilule, les effets des traitements hormonaux sont très variables d’une femme à l’autre. Les traitements sont généralement très bien tolérés (les hormones injectées ont une forme moléculaire proche de nos hormones naturelles), mais on peut parfois observer :

Si vous rencontrez ces effets, parlez-en à votre médecin.

Est-ce que je dois rester couchée après une insémination artificielle ?

Non, c’est inutile. Vous pouvez reprendre le cours de votre journée normalement, en évitant toutefois les « toxiques » (tabac, alcool, médicaments interdits pendant la grossesse...).
Vous pouvez reprendre les rapports sexuels sans problème le jour même.

Qu’est-ce que je dois faire après une FIV ?

Aucune étude sérieuse n’a démontré que le repos augmentait les chances de grossesse. La pesanteur n’a aucun effet sur les embryons, vous pouvez donc vivre une vie normale : marcher, aller aux toilettes, avoir des rapports sexuels… sans crainte que les embryons ne tombent. Si toutefois vous vous sentez fatiguée par le traitement, si vous ressentez le besoin de vous reposer, écoutez-vous. Mais ne culpabilisez pas de ne pas rester couchée !

Qui fait les piqûres d’hormones ?

Vous pouvez les faire vous-mêmes, la plupart des traitements sont conditionnés en stylo pour auto-injections, c’est très simple à faire. Si vous redoutez de vous « piquer » vous-même, une infirmière ou votre conjoint peut également le faire.
Il existe de nombreux tutoriels sur internet, ils sont spécifiques au médicament qui vous sera prescrit.

Si vous avez 2 injections à faire certains jours, elles peuvent être faites au même moment, en 2 endroits différents (ventre et cuisse, ou ventre côté droit et côté gauche du nombril...)

La PMA, ça fait grossir ?

Les femmes réagissent toutes différemment aux traitements hormonaux. Certaines vont prendre un peu de poids (c’est surtout de la rétention d’eau), d’autres pas et d’autres enfin vont en perdre. Si une prise de poids importante est notée au fil des traitements ou si vous redoutez qu’elle survienne, nous pouvons vous conseiller pour rééquilibrer votre alimentation et votre activité physique.

Les hormones, ça fatigue ?

Comme pour le poids, les effets sont très variables d’une femme à une autre et pour la même femme en fonction des cycles. Ce ne sont pas des traitements réputés très fatigants ; la majorité des femmes poursuivent une activité professionnelle et personnelle normale jusqu’à la FIV.

Quels sont les risques pour moi ?

Comme tout geste médical à visée diagnostique ou thérapeutique, la tentative de FIV/ICSI comporte certains risques ; notre rôle est de vous en informer et de les contrôler.

Le risque d’échec de grossesse

Il est possible, mais son analyse permettra de mieux préparer la tentative suivante et d’avancer dans le diagnostic et les causes précises de l’infertilité du couple. En moyenne, plus de 70 % des femmes obtiennent une grossesse évolutive en moins de 4 tentatives.

Les risques liés à la femme

L’âge, le tabac et l’excès pondéral sont reconnus comme étant des facteurs défavorables. Ils gênent avant tout la stimulation ovarienne et l’anesthésie. Ces facteurs augmentent aussi les risques pour une grossesse évolutive.
Le surpoids rend la ponction folliculaire plus délicate à pratiquer et augmente le risque de fausses couches. Certaines situations nécessitent une consultation avec un endocrinologue ou une consultation en diététique en vue d’un amaigrissement préalable.

Les risques liés à la tentative de Procréation Médicalement Assistée

Les risques liés aux traitements hormonaux

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) léger à moyen est la complication la plus fréquemment rencontrée en FIV. Le SHO correspond à une réponse ovarienne importante à la stimulation, dont l’ampleur est parfois imprévisible. Les manifestations sont :

Dans les formes plus sévères, on peut voir des difficultés à uriner ou à respirer. Ce diagnostic peut nous inciter à interrompre la stimulation avant ou après la ponction : dans ce dernier cas, les embryons, s’il y en a, sont congelés et le transfert aura lieu au cours d’un cycle ultérieur.

Outre le risque de frustration, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne peut s’accompagner d’un risque vital lié aux désordres métaboliques ou de thromboses (caillots) veineuses ou artérielles. Dans de rares cas (< 1 %), une hospitalisation peut être rendue obligatoire pour surveillance et traitement par perfusion. Les cas d’hospitalisation en service de réanimation et le décès sont tout à fait exceptionnels, mais ce risque est à connaitre.
Le médecin qui vous suit connait bien cette pathologie. Il saura la diagnostiquer et prendre les mesures nécessaires.
Il vous appartient de le tenir informé des symptômes anormaux qui peuvent survenir au cours du traitement, après la ponction ou le transfert d’embryons.

Les alternatives en FIV pour éviter ce risque sont :

Les résultats en termes de taux de grossesse de ces deux techniques sont très inférieurs aux techniques de FIV classique et d’ICSI. C’est pourquoi ces alternatives ne vous seront pas proposées dans notre centre. Vous devez cependant en être informée afin de faire votre choix en connaissance de cause.

Le risque de fausse couche en Procréation Médicalement Assistée

Il est légèrement augmenté en raison de l’âge biologique plus élevé des femmes en AMP (par rapport à la population générale des femmes enceintes). Il l’est également du fait des diagnostics de grossesse très précoces. Il est estimé à 15 % des grossesses.

Le risque de grossesse extra-utérine (GEU)

La GEU se produit lorsque la grossesse s’implante en dehors de l’utérus. Ce type de grossesse est une des plus compliquées et concerne 1 à 5 % des grossesses obtenues après FIV. Bien que les embryons soient replacés à l’intérieur de la cavité utérine, ils peuvent migrer dans la trompe utérine.

Le diagnostic de la GEU est généralement fait par l’échographie réalisée 4 à 6 semaines après le transfert, mais des douleurs abdominales anormales ou des saignements survenant avant cette date doivent vous pousser à consulter. En urgence.

Le traitement est habituellement chirurgical (cœlioscopie), mais le traitement médical est possible dans certains cas.

Les risques de grossesse multiple en PMA

Les grossesses multiples sont des grossesses plus « à risque ». Elles peuvent être responsables de complications hypertensives, de prématurité (naissance avant 8 mois dans 50 % des cas) et de faible poids à la naissance (souvent moins de 2500 g).

C’est pourquoi, dans la grande majorité de cas, l’équipe médicale conseille le transfert de 1 ou 2 embryons, ce qui permet de limiter fortement le risque de grossesse multiple (20 % de grossesses gémellaires et moins de 1 % de grossesses triples).

Quels sont les risques pour mon enfant ?

Le risque de prématurité

Il est statistiquement plus élevé chez les femmes présentant des facteurs de risques personnels :

Sur certaines études, il apparait que l’infertilité féminine (et dans une moindre mesure l’infertilité masculine) pourrait être des facteurs de risque indépendants de prématurité.

Les risques d’anomalies génétiques

Anomalies chromosomiques : elles peuvent être liées à la technique, mais aussi, et surtout aux anomalies génétiques portées par les gamètes, ovocytes et spermatozoïdes. Les spermatozoïdes peuvent révéler une anomalie parentale préexistante dans 1,4 % des cas. Certaines anomalies apparaissent au moment de la fécondation elle-même (1,6 % des cas).
Ceci est surtout à craindre en cas de micro-injection (ICSI), et ce d’autant plus souvent que le sperme est anormal (6 % des hommes ont des anomalies chromosomiques au niveau de leurs spermatozoïdes). Certaines anomalies graves sont une cause d’échec d’implantation des embryons ou de fausses couches.

Le dépistage des anomalies chromosomiques telles que la trisomie 21 est proposé à toutes les femmes en début de grossesse, que la grossesse ait été obtenue naturellement ou par PMA, et, quel que soit l’âge de la femme. Le dépistage échographique est également systématique. Si une anomalie était détectée, une prise en charge en service de diagnostic anténatal serait proposée, comme pour les grossesses survenues sans PMA.

Anomalies génétiques : certaines anomalies des gènes portées par les parents risquent d’être transmises à l’enfant (comme la mucoviscidose ou certaines stérilités d’origine génétique). Ce risque d’anomalies justifie des investigations avec éventuellement caryotypes parentaux ou dépistage d’anomalie génétique lorsqu’il est techniquement possible. Dans certains cas, un diagnostic par amniocentèse peut s’avérer nécessaire.
Pour aborder ces situations particulières, nous demandons un conseil génétique.

La transmission génétique d’une infertilité paternelle existe, surtout lorsque le déficit spermatique est sévère et lié à une mutation du chromosome Y. Ce risque de transmission peut être évalué au cours d’une consultation de génétique.

Les risques de malformations

Le fait de manipuler les gamètes et les embryons in vitro entraine un stress cellulaire et des modifications épigénétiques sur l’ADN. À ce jour, ce phénomène n’a été corrélé à aucun sur-risque.

Plusieurs études sur le risque de cancer chez les enfants conçus avec AMP affichent des résultats plutôt rassurants. Les experts étudient néanmoins de près l’incidence des maladies épigénétiques chez les enfants issus d’AMP, comme le syndrome de Beckwith-Wiedemann ou celui d’Angelman qui se manifeste entre autres par un déficit mental.

Plus de cinq millions d’enfants ont vu le jour grâce à une FIV ou une ICSI. Les données épidémiologiques sur la santé et le développement de ces enfants sont toutes rassurantes.

Jusqu’à ce jour, le nombre de malformations congénitales observées chez les enfants issus d’une FIV ou d’une ICSI est légèrement supérieur (5,3 %) à celui observé dans la population générale (4%).

Les malformations congénitales ne semblent pas directement imputables à la technique de PMA (FIV ou ICSI). L’origine des malformations est la plupart du temps imputable à des facteurs génétiques héréditaires ou maternels.

Les risques à long terme

Depuis la première naissance d’un enfant obtenu par FIV (1978, Louise BROWN, RU) de nombreux enfants ont vu le jour grâce aux techniques d’AMP (plus de 25 000 bébés par an en France, soit 3,1 % des naissances).

Il ne faut pas perdre de vue que la grande majorité des grossesses se déroulent sans problème et donnent naissance à des enfants en parfaite santé.

Néanmoins, il est actuellement impossible de connaître les effets à long terme (diminution de la fertilité masculine, risques cardiovasculaires, éventuels risques non connus), puisque les enfants les plus âgés issus de FIV et d’ICSI sont nés respectivement en 1978 et en 1992.

La PMA marche au bout de combien de temps ?

Chaque tentative a ses propres chances. Ça peut « marcher du premier coup », comme mettre plus longtemps avant que la grossesse ne survienne.

Si la première tentative de FIV ne donne pas de grossesse, elle est analysée afin de voir quels éléments on peut améliorer pour la tentative suivante.

Il ne faut pas se décourager. C’est parfois long, mais n’oubliez pas que le taux de réussite cumulé est de l’ordre de 80 % !

Qui va me suivre ?

Dans notre cabinet, les médecins ont fait le choix de suivre leurs patientes personnellement et à chaque étape de bout en bout du traitement. Ce choix, exigeant pour nous, nous permet de mieux vous connaitre pour mieux vous conseiller.
Nous connaissons votre historique médical et personnel, et établissons une relation de confiance réciproque.
La confiance est essentielle dans le vécu de ce parcours parfois difficile et le médecin qui vous connait saura mieux adapter votre traitement pour en optimiser les résultats.

Aurai-je le choix de la maternité pour le suivi de ma grossesse ?

Oui, une fois que la grossesse est obtenue, vous êtes libre du choix de la maternité. Si vous le souhaitez, nous saurons vous conseiller en fonction de vos antécédents, facteurs de risques éventuels, lieu d’habitation, etc.

La FIV est-elle remboursée ?

L’assurance maladie prend en charge 6 tentatives d’insémination artificielle et 4 tentatives de FIV (ponctions suivies de transfert embryonnaire). Si des embryons sont congelés, leur transfert n’est pas comptabilisé dans les 4 tentatives. C’est du « bonus ».

À l’inverse, si une FIV n’a pas permis de transfert embryonnaire (absence d’embryons, embryons atypiques non transférables…), elle n’est pas décomptée des 4 tentatives.

Avant de démarrer vos traitements, nous ferons pour vous une demande d’exonération du ticket modérateur auprès de votre caisse d’assurance maladie.

Les médicaments remboursés et analyses de laboratoire seront pris en charge à 100 % par l’assurance maladie à condition que Madame ait moins de 43 ans révolus. Les compléments d’honoraires feront l’objet d’un devis détaillé qui vous sera remis avant le début du traitement.

prendre rendez-vous avec le centre Procreo Lyon